Nom : Orios
Âge : 54 ans
Race : Homme Brun
Langue(s) parlée(s): Sindarin, Langues Orientales
Localisation : Royaume de Maedhros
Lieu de naissance : Territoire d'Ulfang
Titre ou surnom : Le capitaine de roc
Rang : Capitaine
Allégeance : Maedhros
Mon âge : 15 ans
Je fais du Rp depuis : Maintenant
Autre chose : Hâte de commencer!
J'ai besoin d'un tuteur : Oui
J'ai lu les règles : Oui, en grande partie
Caractère et physique
Loin d'être beau et fort comme le soldat idéal, Orios a plutôt hérité de la laideur de son père et de la maigreur de sa mère. Ses longs cheveux bruns sont toujours en broussaille. Son visage au teint basané, qu'il évite de montrer, est recouvert de cicatrices, vestiges de toutes ses souffrances endurées dans le royaume d'Ulfang avant qu'il devienne un homme important.
C'est cette adolescence dure et éprouvante qu'Orios a vécu malgré lui qui a grandement forgé son caractère d'aujourd'hui. Rejeté par ses semblables à cause de sa bâtardise, il a du apprendre a se débrouiller seul, aiguisant ainsi son intelligence hors du commun, mais le rendant presque incapable d'éprouver des émotions. Le jeune homme a survécu pendant longtemps grâce à son incroyable esprit logique. Prévoyant toujours tout, calculant les mouvements de ses ennemis avec une précision remarquable, il a toujours su se tirer des pires situations. C'est ce génie qui l'a aidé à faire sa place parmi les Hommes Bruns et à grimper les échelons, qui lui a permis de se faire connaitre à travers persque tout le Beleriand comme l'un des meilleurs mercenaires qu'il soit, et encore lui qui lui assure tous ses exploits militaires désormais, en tant que capitaine pour la Marche.
Par contre, si Orios a grandement dévellopé son cerveau au cours de ses années les plus difficiles, il a aussi appris a mettre de côté ses émotions, et à ne se soucier que de lui-même. Si on le surnomme le capitaine de roc, ce n'est pas uniquement parce qu'il guerroie dans des montagnes et des territoires rocailleux, mais surtout parce que son coeur est dur et froid comme l'obsidienne. Pour obtenir ce qu'il veut, il n'hésite pas à tasser ceux qui l'en empêche, allant quelquefois, s'il le faut, jusqu'à l'assassinat. On dit qu'il n'a jamais aimé personne, et avec raison, à l'exception peut-être de son ancien ami Pago, le seul qui ait vraiment compris Orios.
Cette froideur et méchanceté font d'Orios qu'il a cette fâcheuse aptitude à s'attirer les ennemis, et une grande difficulté à se faire des alliés. Les soldats sous son commandement ne l'aiment pas et ont peur de lui, alors que ses supérieurs ne le tolèrent qu'à cause de son talent pour la guerre. Au fil des années, il s'est forgé une très mauvaise réputation dans le Royaume de Maedhros, et rare sont les gens qui osent discuter avec lui, de peur de provoquer son courroux. Les plus superstitieux vont même se cacher à son approche, persuadés qu'il est un envoyé du Mal.
Histoire
Né des relations clandestines entre un Homme Brun des terres de Bor, vieux forgeron sans histoire, et une noble fille de la même race, fille d'Ulfang, sorti des entrailles de sa mère par une vieille sage-femme dans les quartiers les plus mal famés de la cité d'Athrad, Orios était destiné à mourir dès son plus jeune âge. Puisque qu'il était indigne pour la princesse princesse naissance d'avoir un enfant issu d'un amour illégitime, encore pis, avec un sans-le-sou du Nord, Orios fut abandonné immédiatement par sa mère, qui le laissa seul, dans un berceau, à l'orée d'une forêt avoisinant la cité.
Le bambin serait rapidement mort de fin et soif sans l'intervention salvatrice d'Ashrill, un aigle géant qui le prit en pitié. Dès qu'il aperçut le berceau, l'animal le prit dans ses serres et le ramena chez lui.
C'est ainsi que le jeune Homme Brun arriva parmi les aigles, et fut protégé et nourri par son ange-gardien, Ashrill. Ce dernier, au fur et à mesure que l'enfant grandissait, lui apprit l'art de chasser, de manier une épée, ainsi qu'à compter et à parler le Quenya et le Sindarin. Orios était choyé mais il savait bien qu'un jour ou l'autre, il devrait quitter les aigles pour revenir à ses racines.
Cela arriva un soir d'hiver, alors qu'Orios allait sur ses 21 ans. Le jeune adulte avait entendu de nombreuses rumeurs, et il savait qu'il n'était pas apprécié de tous, parmi les aigles. Plusieurs d'entre eux critiquait ouvertement le fait qu'Ashrill ait un protégé spécial, et jugeaient la présence de ce bâtard nuisible à leur vie sereine. Ce soir-là, Ashrill s'était absenté du nid pour aller voir ses semblables, comme il le faisait régulièrement, mais Orios décida de le suivre en cachette. C'est ainsi qu'il se retrouva, caché, à écouter les discussions qu'avaient Ashrill et les autres aigles réunis ce jour-là sur les derniers événements du Beleriand et tous autres sujets. Or, dans la soirée, on vint à parler du cas d'Orios, et ce-dernier entendit des paroles qu'il n'aurait jamais dû entendre. Presque tous les aigles s'accordaient pour dire qu'il n'avait rien à faire chez eux et qu'Ashrill ferait bien de l'abandonner, allant jusqu'à affirmer qu'il souillait leur territoire. Ashrill défendait Orios du mieux qu'il pouvait, mais il savait que cela ne pourrait plus durer très longtemps. «Soit, dit-il. Puisque vous n'en démordez pas, je ferai comme vous dites. Je le garderai avec moi pendant encore une lune, puis je l'obligerai à partir. C'est votre volonté et je me dois de la respecter, même si je la désapprouve.» En entendant ces mots, Orios frémit de rage, et faillit même trahir sa cachette en lâchant un petit cri. Il ne voulait plus en entendre davantage et décida de s'en aller. Il s'éloigna du groupe d'aigles discrètement et courut pour retourner au nid d'Ashrill, avec une seule idée en tête: fuir sans plus attendre ces satanés aigles.
Mais avant de quitter, il prit soin de s'emparer de tous les objets de valeur dans le nid d'Ashrill. L'argent qu'il en tirerait lui serait fort utile, et il n'avait aucune scrupule à dérober ces richesses à son protecteur, qu'il l'avait sauvé et élevé comme son propre fils.
Orios était sur le point de partir, la besace pleine de joyaux, lorsqu'une idée cruelle lui vint à l'esprit. Il prit deux pierres, quelques brindilles et, comme Ashrill le lui avait montré, partit un petit feu en moins de deux minutes. Il s'empara d'une longue branche qui lui ferait office de torche, l'alluma, et la lança dans le nid gigantesque d'Ashrill. Puis sans aucune joie ni aucun regret, il tourna le dos et s'en alla, laissant derrière lui le nid en train de flamber.
Désormais seul, Orios pérégrina longtemps au travers de différents royaumes avant de revenir à celui qui l'avait vu naitre, le territoire d'Ulfang. Dans les différents villages qu'il traversait, il multipliait les tâches et travaux pour gagner quelques piécettes, mais sa subsistance était principalement assurée par les vols qu'il commettait partout où il passait. Après plusieurs mois, ses pas finirent par le ramener à Athrad, capitale du royaume et cité natale d'Orios. Lui qui avait vécu toute son enfance avec les aigles, n'avait jamais vu une telle cité. Les imposantes fortifications hautes de plusieurs mètres impressionnèrent Orios au plus haut point, à la fois mystérieuses et attirantes.
L'arrivée d'Orios dans la cité fut un immense choc. Partout autour de lui, dans toutes les rues, des hommes et des femmes déambulaient, vendaient leur tartes, leurs souliers ou bien leurs casseroles. Les amuseurs publics jonglaient, les filles de joie exhibaient leurs attributs et tout le monde criait, courait et se bousculait.
Deux jours seulement après son arrivée, il eut une expérience qui le marqua profondément et qu'il n'oublia plus jamais. Il marchait, insouciant, dans une ruelle un peu crasse, lorsqu'il fut interpellé par trois grands Hommes Bruns. Ceux-ci, costauds, imposants et armés de grandes épées lui firent signe d'approcher et l'attrapèrent par le col pour examinèrent son visage. «Tu viens du Nord, toi, hein? T'es un homme de Bor?» Dès qu'Orios leur dit que son père venait de là, mais pas sa mère, ils le lâchèrent et le poussèrent par terre, dans la boue. Sans même dire un mot, ils le matraquèrent de coups de pied et le rossèrent sans scrupules avec le plat de leur épée. Ils ne se calmèrent que lorsqu'Orios fut ensanglanté et couvert de bleus, et ils l'abandonnèrent là, seul, en prenant bien sûr sa bourse. «Sale bâtard.» l'insulta l'un d'eux avant de lui cracher dessus.
C'est ce jour là qu'Orios comprit qu'il ne serait jamais le bienvenu içi. Il devrait apprendre à se débrouiller seul, ici, et rester le plus discret possible. Il n'aurait pas le choix de piétiner les autres, s'il ne voulait pas être piétiné. Restant dans l'ombre, il survivait en volant de plus en plus, sans aucune scrupule. Il dévalisait les riches comme les pauvres. Plusieurs fois encore, il fut battu comme il l'avait été la première fois, à cause de sa bâtardise, mais il endurait les coups. Au fil que le temps passait, il s'enrichit et put s'acheter des armes pour se défendre et engagea des subordonnés qui le protégeaient et volaient pour lui. Il se tissa plusieurs relations avec d'autres brigands de ruelle, dont Pago, son meilleur conseiller et seul véritable ami, avec qui il forma une importante clique de voleurs. Il n'avait même plus à voler lui-même, il jouait plutôt le rôle de cerveau du groupe, où son esprit logique et ses qualités de stratège furent exploitées à leur maximum. Ils collectaient l'argent, mais aussi les secrets, d'une grande valeur. Il ruinèrent ensemble la vie de plusieurs hommes très influents en trempant secrètement dans de nombreux complots et trahisons. La corruption était une arme très puissante pour arriver à leurs fins, qu'ils utilisèrent abondamment.
Au fil des années, Orios était de plus en plus avide de pouvoir, et dut écarter un à un ses anciens «amis» afin d'être seul à la tête de la clique. C'est ainsi qu'il dénonça Nashik, qui fut arrêté et pendu, qu'il força Harind à s'exiler du territoire d'Ulfang et que Galov disparut mystérieusement du jour au lendemain. Le seul qui resta aux côtés d'Orios fut Pago, son fidèle acolyte.
De plus, les affaires illégales commençant à devenir dangereuses - bien que la corruption sauva Orios de plusieurs accusations portées contre lui - il décida d'orienter davantage ses activités vers le militaire. Il fit entrainer ses hommes, déjà habitués à se battre, et commença à vendre ses services en tant que mercenaire. Gagnant plusieurs batailles avec une facilité déconcertante grâce à ses qualités de stratège, il se forgea rapidement une réputation dans tout le Beleriand. Quant à son passé de criminel, il s'arrangea - à sa manière - pour que les gens l'oublient.
C'est ainsi que le roi Maedhros, maitre séant de la Marche, eut vent de cet homme absolument brillant, à la tête d'une compagnie de près de 150 hommes armés, qui déjouait tous ses ennemis. Le roi, en grand besoin de soutien militaire, proposa à Orios de l'engager pour une durée d'un an. Si Orios hésita tout d'abord, son conseiller Pago le convainquit qu'il s'agissait d'une bonne affaire, vu le montant généreux proposé par le roi.
Ainsi, il combattit pour Maedhros pendant plusieurs mois, refoulant les hordes d'orques qui tentaient de traverser la Marche. Il perdit plusieurs hommes, mais en engagea de nouveaux avec l'argent qu'il gagnait. Or, durant l'hiver, alors que le contrat touchait à sa fin, une grande armée d'orques et de Wargs venus d'Angband tomba sur la Marche comme une hache, prenant Maedhros à l'improviste. Ce dernier, en panique, mobilisa presque toutes ses armées afin de faire face à cette menace. Orios et sa centaine d'Hommes Bruns, eux, furent envoyés en éclaireurs, afin de récolter des informations et d'affaiblir l'armée du mal par de petites escarmouches très rapides.
Mais Orios n'était pas du genre à se contenter de simple escarmouches pour causer quelques pertes à l'ennemi. Il avait un autre plan en tête: plutôt que d'attendre l'armée d'Angband dans les grandes forêts du Nord de la Marche, il prit l'initiative de se rendre, avec son bataillon d'Hommes, dans les hautes montagnes séparant Angband de la Marche. Il positionna ses troupes à la sortie d'un grand canyon, par lequel il avait l'assurance que les orques devraient passer. Ayant réussi à cacher ses soldats aux yeux des éclaireurs ennemis, Orios les prit totalement par surprise, car ceux-ci ne s'attendaient pas du tout à devoir combattre avant même d'arriver dans le territoire de la Marche.
La suite fur un massacre complet: les 150 Hommes bien entrainés d'Orios tuaient l'un après l'autre tous les orques d'Angband, au fur et à mesure que ceux-ci arrivaient à la sortie du canyon. Le sang imbiba bien vite le sol et le cadavres s'amoncelèrent en montagnes.
Or, alors que tout semblait si bien aller, Pago, le fidèle conseiller d'Orios, se lança lui aussi dans la bataille. S'il fit d'abord des ravages parmi les rangs ennemis, il se retrouva, après quelques minutes, encerclé par une dizaine de grands orques armés de massue. Il réussit à en emporter trois dans la tombe avant de succomber à son tour, mais il succomba tout de même. Ce fut la fin - la fin glorieuse, mais tout de même la fin - de ce cher Pago, le seul vrai ami qu'Orios eut jamais. Ce dernier, apprenant la nouvelle, ressentit quelque chose pour la première fois, une sorte de boule au fond de lui... Mais ça ne dura qu'un instant, après lequel il se ressaisit et regagna son monde de froideur.
Au final, le temps qu'ils s'organisent et ne forcent les Hommes d'Orios à fuir, près de la moitié des orques avaient été tués, soit environ 1500 guerriers. Orios se replia avec ses troupes, ne comptant pour sa part qu'une trentaine de pertes. Les orques survivants, déboussolés et découragés, rebroussèrent chemin plutôt que de continuer leur vaine campagne.
Quelle fut la surprise de Maedhros lorsqu'il vit arriver, non pas des orques, mais les troupes d'Orios, chantant et fêtant leur victoire écrasante. Cette attaque menée et réussie par l'Homme Brun avait été stratégiquement très importante dans la guerre contre Angband, évitant plusieurs combats qui aurait pu causer énormément de pertes au troupes de Maedhros. Ce dernier, grandement reconnaissant de cet exploit militaire et impressionné par le jeune stratège, lui proposa, comme récompense, un poste bien rémunéré de capitaine dans l'armée de la Marche. Orios, lorsqu'il reçut l'offre, hésita d'abord; il faut dire qu'il appréciait bien sa vie de mercenaire, il n'avait jamais eu à prêter allégeance à qui que ce soit. Pourtant, quelque chose chose en lui lui susurrait qu'il devait accepter. Pago, s'il était encore en vie lui aurait assurément conseillé la même chose. Même sans compter tout l'argent qu'il y avait à gagner, ce poste était enfin l'occasion de devenir quelqu'un de respectable, d'être plus qu'un bâtard quelconque sans royaume.
C'est ainsi qu'Orios vint à s'agenouiller devant le roi Maedhros, qui lui remit une grande et magnifique épée qui convenait à un capitaine de la Marche. Orios se vit assigner 200 soldats du royaume, Hommes Bruns pour la grande majorité, auxquels s'ajoutèrent la centaine de mercenaires déjà sous les ordres du stratège.
Aujourd'hui, Orios a mené a bien de nombreuses campagnes militaires et ses exploits résonnent partout dans le Beleriand. Malgré tout, il a tendance à s'attirer beaucoup plus d'ennemis que d'amis, et nombreux sont ceux qui discutent sa position, la jugeant indigne d'un tel bâtard, et craignant une trahison de sa part, qui ne serait pas étonnante du tout.
©Finrod pour le Seigneur des Silmarils: l'Ombre de Morgoth