Les trois frères

Date d'inscription : 14/12/2017

« Il y avait entre Ramdal et le Gelion une seule colline de grande taille, aux pentes douces, qui semblait plus haute encore de ce qu'elle était isolée, et elle fut nommée Amon Ereb. » Le Silmarillion - Quenta Silmarillion - Chapitre 14

Amrod posa sa main sur mon épaule et me dit doucement de me calmer. Notre frère, Amras, se tenait en face de nous, et son regard était fixé sur moi. Il tourna doucement, et de sa main, pointa les plaines qui entouraient Amon Ereb, avant d’annoncer d’une voix calme :

« Regarde Caranthir, admire les terres qui sont notre. Sur des lieux à la ronde, tous nous appartiens. L’herbe, les arbres, la vie, tout cela est à nous. Nous sommes trois à régner. Nous ne cherchons pas à te sortir du pouvoir, au contraire, nous avons besoin de toi..»

Tandis qu’Amras parlait, Amrod avait quitté mes côtés, afin d’ouvrir un livre sur la table. Il pointa une série de nombre du bout de son doigt, leva sa main pour stopper Amras, et il dit :

« Comme Amras dit, nous avons besoin de toi, tu es le bras vengeur de notre père. Mais si nous t’écoutons, toute notre existence devrait tourner autour de la guerre, et de notre préparation pour les combats à venir. Certes, nous devons y penser, mais nous avons aussi des sujets, des vassaux, nous devons penser à eux. Nous sommes un refuge avant tout, et sans nourriture, et sans commerce, nous ne sommes rien. Honorer notre Serment passera par les armes, mais avant cela, nous avons besoin d’avoir des bases solides. Nous devons offrir un réel havre de paix à tous nos fidèles. Tu n’es pas.. Tu ne peux pas offrir ce refuge Caranthir. Seul, tu n’y arriveras pas… »

Il voulut continuer, mais se ravisa. La colère été monté en moi. Je me leva, faisant tomber la chaise sur laquelle j’étais assis. Je m’avança et je saisi le livre qu’Amrod lisait. Je le survola rapidement, avant de dire :

« Et que proposez-vous, mes frères ? Vous dites ne pas vouloir me retirer du pouvoir, mais vos paroles trahissent vos intentions. Nous avons besoin de nous préparer à la guerre et vous le savez. Je ne vois pas l’intérêt d’offrir un havre de paix, qui sera tôt ou tard ravagé par la guerre. »

Amras soupira, avant de dire :

« Je t’avais dit que nous ne pourrions pas lui faire entendre raison Amrod. Il est borné, et obsédé par le combat. Caranthir, nous te proposons de diviser équitablement le pouvoir entre nous trois. Tu te chargeras des affaires militaires d’Amon Ereb, Amrod de l’économie, et moi de la diplomatie. Evidemment, chacune de nos actions devront être validé au préalable par chacun de nous trois. Qu’en penses-tu ? »

D’un geste de la tête, je donna mon accord à mes deux frères. Les jumeaux se détendirent, et Amrod reprit :

« Bien. Parlons donc de l’économie d’Amon Ereb. Notre force repose dans notre agriculture, mais nous ne produisons que peu d’objet d’artisanat. Si nous développions cet aspect de notre économie, la ville deviendrait un point de passage sûr pour les caravanes marchandes. Un marché c’est établie aux portes d’Amon Ereb, je vous propose de l’aménager réellement, et d’implanter des artisans dans notre citée. Ils utiliseront les ressources amenées par les caravanes. Il serait aussi judicieux de l’entourer d’un rempart. De plus, je te demanderais, Caranthir, d’envoyer des troupes afin de sécuriser les routes et nos environs. Amras, des propositions ?

-Je suis d’accord avec toi, nous devons développer l’économie de nos terres. Je rajouterais par ailleurs qu’il nous faudrait agrandir la citée. Notre richesse amènera forcément une croissance démographique. Un nouveau quartier, entouré par un mur d’enceinte sera plus que bienvenu. Pour ma part, je vais dépêcher un messager chez nos vassaux , afin de mettre en place de nouveaux accords commerciaux, et d’avoir plus de visibilité sur leur situation. Caranthir ?

-Bien. Je n’ai pas vraiment le choix. Même si ça ne me semble pas prioritaire, je vous fait confiance, et je vous donne mon accord pour entreprendre toutes vos actions. Amrod, je mets à ta disposition 400 cavaliers, qui sillonneront les régions, pour groupe de 20. Ils serviront à la fois à sécuriser les caravanes, mais aussi à nous prévenir en cas de mouvements suspects. J’enverrais aussi, une troupe armée à l’Est, nous devons nous rapprocher du fleuve, et prendre possession des terres environnantes afin d’y établir une colonie. »

Amras et Amrod se concertèrent du regard, et rapidement acquisèrent. Amrod prit la parole :

« Bien, cette colonie nous donnera un accès à l’eau,et nous permettra d’avoir un port. Nous pourrons prospérer grâce au commercer. Nous sommes d’accord. Pour ces premières actions, à savoir la construction d’un quartier habitable, protégé par un mur d’enceinte, l’aménagement d’un quartier commercial aux portes de la ville, et la sécurisation des routes menant à Amon Ereb, nous allouons toutes nos ressources disponibles. Le conseil étant d’accord, nous pouvons nous quitter mes frères »

Dès le lendemain, les travaux débutaient. Mes deux frères avaient tout mis en oeuvre avec une rapidité déconcertante. Une grande partie de nos forces armées nous servait de main d'oeuvre, tandis que le reste continuait de s'entraîner et de surveiller les environs.
Pour le quartier commerçant, situé aux portes de la ville, le plan était relativement simple: paver les routes, réorganiser le marché par "type de bien vendus" afin de facilité les allez et venus des marchants et la construction de quelques établis d'artisans, qui nous permettrait de prospérer. Le quartier aller être entouré par un mur d'enceinte, haut de trois mètres. Une nouvelle entrée aller être créée: les portes, en bois massifs, et renforcé par des armatures de fer, allaient être encadrés par deux tours.
Pour le quartier d'habitation, il se situerait à l'Est de la ville. Les habitations, en pierre, allaient être construite les unes collées aux autres, de sorte à ce que les archers puissent se mettre sur les toits pour défendre la citée en cas de siège. Deux mètres sépareront toutes les rues,de sorte à ce qu'on ne puisse pas sauter d'un toit à l'autre. Ce quartier allait lui aussi être entouré d'un mur d'enceinte, haut de trois mètres. Et afin de raccorder ce nouveau quartier au centre d'Amon Ereb, une porte, entouré elle aussi de deux tours, aller être placé.