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Le Noir Ennemi et son Premier Lieutenant

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Sauron
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MessageSujet: Le Noir Ennemi et son Premier Lieutenant Le Noir Ennemi et son Premier Lieutenant EmptyVen 17 Juil - 13:34

Le Noir Ennemi et son Premier Lieutenant
Morgoth & Sauron

Il apparut dans un nuage de fumée noire non loin des deux hautes tours gardant l’entrée, immense, vers la forteresse du tout-puissant Morgoth. Voyageant sous l’une de ses nombreuses formes, prenant l’apparence cette fois d’un étrange oiseau noir aux ailes sans plumes, Sauron se redressa, sa silhouette émergeant du nuage de fumée noire. Immobile face à l’immensité d’Angband et du triple sommet du Thangorodrim en arrière-plan, un épais brouillard noir dissimulait les plus hautes tours de la cité, bien que, par endroit, l’on distingue une ouverture depuis laquelle brillait une lumière rouge ou jaunâtre, selon l’endroit où son regard s’arrêtait. Les gardes des tours encadrant la porte principale le repérèrent. Le son d’un cor grave sonna et les portes s’ouvrirent pour le laisser entrer avant de se refermer en un bruit sourd et grondant sur son passage.

Sauron ne marchait pas ; il glissait, survolait plutôt le sol pavé de pierres noires. On s’écartait avec hâte sur son passage. Les Orques s’inclinaient, baissaient leur tête hideuse et stupide, n’osant croiser le regard rougeoyant du Premier Lieutenant de Morgoth, l’un des seuls à bénéficier de la confiance et de l’oreille d’un Dieu vivant. La chaleur l’engloba soudain, tandis qu’il traversait l’immense pont enjambant de profondes douves de lave qui séparaient le château en lui-même des bâtiments situés juste de l’autre côté des remparts de la forteresse. Cela lui rappela le temps qu’il y avait passé jadis, tandis que son maître était retenu prisonnier en Valinor, peu après la Guerres des Puissances. Angband avait alors été quasiment détruite ; seules ses fondations, profondes, subsistaient encore et c’était sur elles que Sauron avait lancé les travaux pour rebâtir la forteresse telle qu’il la voyait aujourd’hui avant que son maître ne revienne et érige par-dessus et autour d’elle le volcan à trois sommets du Thangorodrim.

Arrivant à proximité des deux lourdes portes d’entrée de la demeure de son maître, gardées par deux Balrogs, celles-ci s’ouvrirent sans que ses gardes n’aient eu à la toucher. Manifestement, il était attendu ; sa présence était connue de son maître. Il passa à côté des Balrogs sans leur accorder le moindre regard et ; à nouveau, les portes se refermèrent sur son passage. Le hall était à l’image du coeur de la forteresse : immense. Dans cette immensité, il n’y avait rien ; nul candélabre, nulle statue ou des ornements quelconques dont raffolent pourtant les mortels et les Elfes. L’endroit n’en avait pas besoin. A l’extérieur, le calme était une notion qui n’existait pas tant le lieu était constamment assourdi par les beuglements des Orques, les bruits du fer et de l’acier qu’on entrechoque, qu’on polit et qu’on forge et les hurlements des suppliciés qu’on torturait et écorchait morceau par morceau, mort lente et délicieuse. Mais ici, à l’intérieur de ce hall, rien, aucun bruit ni lumière hormis quelques flambeaux accrochés aux murs et au niveau des longs escaliers en colimaçon qui menaient aux étages inférieurs, vers les profondeurs des lieux. Il n’entendait rien d’autre que le bruit de sa respiration, des battements réguliers de son cœur et de ses pas qui résonnaient sur les dalles noires des marches qu’il descendait vers le septième niveau sous la terre où siégeait son maître. A ce niveau, les sources de lumière étaient également peu nombreuses. La source principale de lumière provenait de la couronne de Morgoth, sertie des trois joyaux bénis des Valars, les Silmarils. Leur vision fit frémir les lèvres du Premier Lieutenant qui, désormais, gravissait en silence la première volée de marches menant au trône de son maître. A mesure qu’il approchait de lui, il songea à tout ce qu’ils allaient se dire : la situation sur Tol-in-Gauroth, le cas de ces hommes corrompus sur les terres d’Athrad, à l’Est, la guerre imminente qu’il préparait, mais aussi - et il y songea en repensant aux  hommes de l’Est tombés sous son emprise et celle de ses sbires qu’il y avait envoyé - le cas de cet Elfe d’Amon Ereb, où il s’était arrêté en revenant d’Athrad et y avait séjourné quelques jours sous les traits d’une jeune elfe écumant les routes du Beleriand à la recherche de voyages et d’aventures. Il y avait quelque chose à creuser auprès de ce Caranthir et cela intéresserait forcément Morgoth de savoir qu’un Elfe pourrait se retourner contre les siens si on le manipulait avec précision comme il savait si bien le faire.

Arrivé enfin au niveau du premier palier de marches - le second étant celui situé aux pieds même de Morgoth - Sauron, posa un genou à terre puis son regard quitta le visage orné de la lumière des Silmarils de Morgoth pour tomber en respect vers le sol. Enfin, sa voix, doucereuse mais néanmoins forte et volontaire, se répercuta contre les murs du hall :

Maître, je suis à vos ordres.
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MessageSujet: Re: Le Noir Ennemi et son Premier Lieutenant Le Noir Ennemi et son Premier Lieutenant EmptyDim 19 Juil - 14:18




L’obscurité avait tout un spectre de profondeurs que celui qui avait renoncé à la lumière pouvait arriver à percevoir. Des nuances de noir et de plus noir, des teintes de mort et des variations dans le vide. Dans le grand hall d’Angband, les ombres n’osaient plus s’approcher de la couronne du Maître, ainsi elles s’empilaient donc dans l’espace, épaississant l’air et annihilant même la lueur la plus brave, celle des Joyaux. C’était comme si la lumière des Arbres renonçait à son dû, comme si elle s’inclinait devant la noirceur avant de s’engouffrer dans le néant. Mais le Maître, lui, voyait clair dans toute cette poésie obscure.

Plongé dans un espace dont il était le seul à avoir accès, il se laissait bercer par le son d’un millier d’orques qui griffaient la pierre de leurs orteils, par le son de cris lointains qui étaient portés par les échos de la souffrance. Le Maître entendait chacune de ses créatures, chaque rejeton de son cœur où qu’il fut sur la terre. Il pouvait y avoir des lieues entre Angband et elles, mais toutes étaient infiniment près de leur créateur. Irrémédiablement, elles portaient en elles la voix du Noir Ennemi du Monde. Quoi qu’elles fassent, elles n’étoufferaient jamais le bruit des volcans qui grondent dans leur tête et la soif de voir le monde des Valar croûler sous une marée de cendre et de sang. Ainsi, Morgoth relâchaient ses légions, qui étaient des fragments de lui, mais il les tenait toujours en son sein, en laisse. Il voyait le monde et le jalousait à travers leurs yeux.

Parmi ses créatures, il y en avait une d’entre elles qui lui était particulièrement chère. Peut-être était-ce parce qu’Il l’avait adoptée, après l’avoir sournoisement dérobée au maître des Pierres ? Est-ce que le doux parfum qui émanait de son premier serviteur était celui d’une victoire cuisante, dont le monde des Valar et ces derniers ne se remettraient jamais ? Y-avait-il en ce coup de maître la signature d’un chapitre qui scellait le destin d’Arda ? Quoi qu’il en soit, la main de Morgoth caressait un pion qui causait beaucoup de dégâts sur le plateau de jeu. Des cités elfiques étaient tombées, des âmes étaient corrompues chaque jour et des cris d’enfants déchiraient la forêt sur le passage de bêtes sinistres. Carcharoth était un garde monstrueusement adéquat. Glaurung, un chef-d’œuvre. Mais Sauron, lui…Lui n’avait pas d’égal au génie de sa malice.

Un écho retentissait dans le hall du Mal. Comme le son d’un cor millénaire, une faille s’ouvrait jusqu’au centre de la terre. Le Maître parlait.

- Ton pouvoir grandi, fils de l’ombre.

Le silence pesait lourdement dans ce creux dans la terre et dans le temps, ce lieu sanctifié par des forces qui dépassaient tout entendement.

- Les Elfes…

Des ombres semblaient épier le Maître qui était affaissé sur son trône, comme des rebus de cendre sur un pic d’obsidienne où trônaient trois étoiles dans le firmament. Seuls des dieux auraient pu deviner l’expression sur le visage de celui qui avait vu le premier souffle du monde et l’avait étouffé.

- Le Beleriand de l’ouest doit tomber. La Maison de Finarfin ne peut plus se cacher.

Dans un lointain espace-temps, des bêtes sanguinaires s’élevaient, parfaitement connectées au désir de leur créateur. De violentes engeances s’excitaient et sortaient frénétiquement de leur tanière. Dans le hall, une stoïque violence et une oppressante dominance.

- Brise les derniers murs à l’est. Déchire les Fils de Fëanor.

Il y eut un sadisme, mais aussi une colère dans la voix qui émanait de toutes les colonnes, les cavités et les ombres du temple maudit.

- Trouve le prisonnier et place ses Hommes dans la servitude.


Soudain, comme un tremblement de terre, une secousse cosmique, un géant se redressa et s’inclina vers l’avant de son siège, de sa montagne. Comme un orage annonciateur de misère, il s’imposait de toute sa stature et écrasait de sa présence son esclave toujours agenouillé.

- Une légion se lève ! Mes généraux apporteront la mort aux Enfants d’Eru !


Il y eut comme une clameur, comme si le monde entier s’agitait tout à coup. Dans la noirceur, des yeux écarquillés, à la fois ceux d’un vieillard et d’un empereur, brûlaient d’une soif de peine et de malheur. Le regard que posait un dieu sur son royaume suffisait à le changer à jamais.

À l’autre extrémité du sanctuaire, les grandes portes s’ouvraient, crachant des lueurs rougeâtres et d’insupportables bruits. Sur le seuil, deux figures de flammes étaient postées sans bouger, mais leur désir de destruction se faisait de plus en plus insupportable. Un grand verre, destructeur de mondes, et un démon de l’ancien temps regardaient le premier lieutenant de Morgoth avec moquerie et arrogance.

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Sauron
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MessageSujet: Re: Le Noir Ennemi et son Premier Lieutenant Le Noir Ennemi et son Premier Lieutenant EmptyVen 24 Juil - 13:53

Le Noir Ennemi et son Premier Lieutenant
Morgoth & Sauron

Le son de sa voix emplit soudain la totalité du hall. La sienne avait déjà fortement résonné lorsqu’il s’était agenouillé et lui avait présenté ses respects. Mais celle de Morgoth…Il n’y avait aucune comparaison possible. N’étant pas un de ces serviteurs de premier ordre qui doit non seulement s’agenouiller, courber l’échine, ne pas lever les yeux vers lui et ne lui adresser la parole que lorsqu’il s’y trouve invité, Sauron redressa la tête, juste assez pour pouvoir contempler le gigantisme de Morgoth, pourtant en position assise sur son trône. Les Silmarils l’éblouissaient un peu ; leur forte luminosité contrastait bien trop avec les ténèbres environnants. Mais son regard finit par s’y habituer et alors, il distingua son visage et son regard sous cette lumineuse couronne. Sauron ne laissa paraître aucun signe de satisfaction lorsqu’il mentionna la puissance croissante de ses pouvoirs. Ce genre de manifestations physiques - un sourire, les pupilles qui se dilatent, un frémissement des lèvres, une posture soudain plus hautaine et plus fière - cela n’avait pas sa place dans sa propre physionomie. Sous sa véritable forme, Sauron était un homme impossible à comprendre et à déchiffrer. Il était même capable d’évoquer sa haine sur un ton d’une neutralité telle qu’elle ne rendait sa haine que plus féroce encore. Il ne souriait jamais ni ne laissait libre court à sa satisfaction lorsqu’une bataille était remportée, au contraire de bon nombre de ceux étant sous ses ordres. Il restait toujours de marbre, droit, observant sans relâche et ses mots soigneusement choisi lorsqu’il ouvrait la bouche. Mais ce qui était en constante ébullition, c’était son esprit. Celui-ci ne trouvait jamais repos et, en cet instant où Morgoth évoqua la puissance grandissante de ses dons, intérieurement, il jubilait. Cependant, il n’était pas pleinement satisfait. Il voulait plus, toujours plus. Plus de pouvoirs, plus de terres à gouverner, plus d’âmes à corrompre, plus, plus, plus. Et pourtant, en guise de réponse, il ne fit rien d’autre que d’incliner à nouveau respectueusement la tête quelques secondes, accueillant le compliment du Noir Ennemi sans le commenter pour autant. Il n’en avait pas besoin ; son Maître savait à quel point, au départ déjà alors qu’il n’était rien d’autre que Mairon, ses pouvoirs étaient grands. En le prenant sous son joug, Morgoth n’avait que réveillé la partie qui sommeillait en lui et qui faisait de lui ce qu’il était aujourd’hui. Sans lui, peut-être ne se serait-elle jamais réveillée et il serait encore à servir Aulë comme quantité d’autres Maiar avec lui.

Le silence l’enveloppa avant que Morgoth n’évoque l’une de ces races qu’ils cherchaient à détruire. Les Elfes…Sauron ne put retenir un grognement sourd qui s’échappa du fond de sa gorge. Les Nains lui étaient insignifiants, les hommes de misérables pantins facilement manipulables. Mais les Elfes…Il les abhorrait aussi férocement que Morgoth mais là où lui cherchait à les détruire, Sauron songeait plutôt à les corrompre, à manipuler leur esprit. Cela se révèlerait inefficace sur les plus sages d’entre eux, c’était évident. Mais tous ne se ressemblent pas, il en était fortement convaincu. Relevant la tête, Sauron patientait, guettait un signe de son Maître l’autorisant à parler ou peut-être allait-il poursuivre ses évocations. Et en effet, il poursuivit, parlant cette fois de la Maison de Finarfin et de la chute des terres de l’Ouest. Si celles-ci devaient tomber, il fallait en finir avec les descendants de cette maison. Soudain, Sauron aperçut du mouvement dans le hall. Des créatures les rejoignaient, les entouraient. Silencieuses spectatrices de leur entrevue, elles les observaient, Sauron leur rendant leur regard à celles, les plus impertinentes, qui osaient soutenir le sien avant de baisser les yeux vers le sol. A nouveau, Morgoth parla et cette fois, ce fut pour lui donner un ordre :

Brise les derniers murs à l’est. Déchire les Fils de Fëanor.

La colère qui emplissait chacun de ses mots fit vibrer les murs du hall et les créatures se mirent à geindre, sentant tout le mal qui s’échappait de la gorge de leur Maître à tous. Cependant, Sauron resta de marbre, écoutant attentivement, buvant avidement chaque mot que Morgoth prononçait :

Trouve le prisonnier et place ses Hommes dans la servitude.

Un ordre donné sous forme d’énigme mais Sauron savait parfaitement de qui il parlait. Freyr, celui dont il avait commencé à corrompre certains de ses hommes. Tous n’avaient pas rejoint aveuglement ses rangs mais ce n’était qu’une question de temps. Chaque jour, il les savait plus nombreux à sombrer dans les ténèbres. Il pouvait le ressentir, comme si, dès que l’un d’eux tombait, son sang se mettait à bouillonner et ses pouvoirs à s’accroître fugacement.

Il sera fait selon vos désirs, Maître, répondit-il enfin, un demi-sourire malin sur le visage. Certains de ses hommes vous sont déjà acquis ; très bientôt, vous les aurez tous.

Soudain Morgoth se leva et son mouvement ébranla le hall, comme un tremblement de terre que ceux aux étages supérieurs et à l’extérieur d’Angband durent ressentir. Sauron leva la tête, toujours agenouillé. Il entr’ouvrit les lèvres mais aucun son n’en sortit. Il était comme hypnotisé par lui, par sa gigantesque stature qui le surplombait, comme si son poids reposait sur ses épaules et qu’il lui était devenu impossible, même à lui, de bouger. Et puis il y eut ce bruit, cette porte qui s’ouvrait à l’autre extrémité du hall. Sentant le poids sur ses épaules s’alléger, Sauron se redressa, recula d’un pas et se retourna vers la porte en question. Entre les battants grands ouverts se trouvaient deux créatures que Sauron identifia de suite ; un dragon et un Balrog. Que faisaient-ils là ? Pourquoi le Maître les avait-il appelé ? Il n’allait quand même pas avoir à œuvrer de concert avec eux ?! Sauron n’était pas du genre à collaborer avec d’autres généraux du même grade que lui. Il le faisait par respect et déférence pour son Maître mais il préférait de loin pouvoir œuvrer comme bon lui semblait, avoir ses propres légions sous son commandement et grâce à tout cela, satisfaire les injonctions de Morgoth. A la façon dont ils le toisaient du regard, narquois et arrogants, il ne lui faisait presque plus aucun doute quant à la raison de leur présence :

Ils tomberont ou seront asservis Maître, fit-il en se retournant vers lui, nullement effrayé par la présence de Morgoth mais au contraire, enhardi et plus que jamais déterminé par son discours. Et puis, il voulait qu’il entende, qu’il sache, qu’il comprenne qu’il n’a nul besoin de l’assistance d’un dragon ou d’un Balrog. Cela changera-t-il la raison de leur présence ? Il l’ignorait. Je les rendrais aveugles, sourds et muets, poursuivit-il. Ils erreront sans fin dans les ténèbres de la servitude où rien ni personne ne pourra les en sortir. Quant aux autres, je les déchirerais et éparpillerais leurs restes sur toutes les terres de ce monde. Les enfants d’Eru ne seront plus ; seuls subsisteront les vôtres.

Il espérait que cela suffise à le convaincre. Puis il s’inclina et osa demander :

M’ordonnez-vous d’œuvrer avec eux, Maître ?

Il n’y avait que sur son ordre qu’il y consentirait. Autrement, Balrog ou dragon, il ne s’abaisserait certainement pas à faire d’eux ses confrères, ses acolytes, dans les missions que venaient de lui confier le Noir Ennemi.

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MessageSujet: Re: Le Noir Ennemi et son Premier Lieutenant Le Noir Ennemi et son Premier Lieutenant EmptyVen 24 Juil - 20:34




Le grand vide obscur de l’antre s’était peu à peu enflammé, laissant brûler les diverses sorcelleries des serviteurs les plus terrifiants du Maître. Dans une danse hypnotique de teintes conçues par la main du Mal, la salle du trône brillait comme si de grandes torches venaient d’y être accrochées. Or, il y avait dans cette lumière une soumission : comme si elle ne cherchait pas réellement à illuminer et qu’elle plierait l’échine devant une noirceur plus féroce. Non, la lumière de ces serviteurs de Morgoth était celle du feu infernal : elle éblouirait, certes, mais seulement le temps où les flammes annihileraient tout en leur présence. Très vite, le froid, l’obscurité et la désolation seraient, à nouveau, rois.

Découpant le néant ébène, la silhouette du Grand Ver primait sur celle de son homologue, le Valarauko Gothmog, qui lui-même était un géant sur le champ de bataille. Ainsi, deux grands monolithes, chef d’œuvres de la création et de la domination de Morgoth s’exposaient devant l’artiste, qui jouissait de stupéfaction devant la beauté maléfique de ses réalisations. Qu’avait-il à envier aux Valar, en fait ? Pourquoi ces derniers lui avait-il refuser toute participation dans leurs travaux ? N’était-il pas, lui, détenteur de tous leurs talents combinés, les surpassant dans tout ? Morgoth était fier, mais brûlait d’une rage qui ne s’éteindrait jamais. On l’avait rejeté dès le début des choses, mais tous ses ennemis n’avaient pas vu l’étendu de son pouvoir et avaient, ainsi, commis une terrible erreur.

Le bruit de la fournaise qui provenait des entrailles de Glaurung se faisait entendre lorsque celui-ci roucoula à la vue de Sauron qui s’adressait au Maître. Une bien chétive créature, qui menait une armée de chiens affamées ! Le Maia l’intriguait et le repoussait, mais il reconnaissait cependant la malice de ce dernier et l’ambition dans ses yeux. Le Maître, qui voyait que ses trois généraux ne feraient pas encore front commun, se fit très clair pour la suite des choses.

- Il n’est pas encore venu le temps de la dernière déferlante. Nos légions grossissent encore.

Sa voix était celle d’une montagne qui se réveillait, mais aussi celle d’un instrument de torture que l’on resserre sur la chair.

- Gothmog, érige au Dorthonion un monument pour ton roi, si tu es digne de te tenir devant moi !

Le balrog hurla et toute la forteresse trembla comme si elle entra tout à coup en éruption. La créature fut prise d’une rage incendiaire, un désir ardent de se consumer tout entière dans la volonté de son seigneur. Rien ne l’arrêterait. Le Maître, satisfait et extatique devant cette violence, poursuivit :

- Glaurung, toi… Incendie le passage de l’est. Que chaque parcelle de poussière et de cendre appelle mon nom !

À la manière d’un ver qui se tortillait, le dragon prit quelques interminables secondes pour faire complètement volteface sur lui-même, alors que son corps d’une longueur abominable se frottait sur le fer noir du maléfique bastion. On l’entendit à peine se faufiler dans les tunnels, alors que des orques et des spectres criaient son nom avec zèle.

L’Ennemi, qui se retrouvait à nouveau seul avec son premier lieutenant, instilla nombreuses graines haineuses dans celui qui le servait avec passion.

- Sauron, mon ombre… toi… Accorde-toi à mes autres serviteurs. Meurtri le dos de nos ennemis quand ils feront face aux balrogs et aux dragons.

Un sourire lui déchira le visage.

- Fais mieux qu’eux. Quand ils auront détruit des murs, toi, tu auras détruit l’espoir des enfants d’Eru.


Le monde sembla se matérialiser devant les yeux de Sauron, au pied du Maître. Ce dernier était en flammes, un bambin était torturé devant les yeux de sa mère, le feu avalait la verte plaine.

- Tu pourras semer le chaos à l’est. Tes armées, eux, arracheront l’ouest aux Elfes.

Le bruit des vampires et des loups avait déjà envahi le Beleriand.
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MessageSujet: Re: Le Noir Ennemi et son Premier Lieutenant Le Noir Ennemi et son Premier Lieutenant EmptyLun 3 Aoû - 13:48

Le Noir Ennemi et son Premier Lieutenant
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Comment ne pas ignorer le bruit qui sortait des entrailles brûlantes du lézard ? A peine s’était-il adresser à Morgoth que Glaurung sembla juger judicieux de se rappeler au Maître, à moins que ce ne soit une sorte de moquerie gutturale dont lui seul détiendrait le secret ? Toujours est-il que Sauron, s’écartant légèrement sur la droite, détacha son regard brillant de l’immensité de son maître pour le poser sur la masse visqueuse qui se traînait au sol, aux côtés de Gothmog. Celui-ci avait un peu plus de considération, aux yeux du Maia, mais de là à le considérer d’égal à égal…Le fossé était bien trop grand et bien trop profond pour qu’une telle chose n’arrive un jour. Comme toujours, Morgoth vit clair dans l’animosité silencieuse que chacun de ses trois généraux se vouaient, unis qu’ils étaient seulement par leur volonté et leur but commun d’œuvrer pour assouvir les desseins de leur maître. Il sentait qu’en cet instant, ni Sauron, ni Glaurung, ni Gothmog, serait en mesure de se battre côte-à-côte. Alors il choisit une autre stratégie ; celle de diviser, de donner à chacun une mission à accomplir avec succès, cela allait de soi. Comme Morgoth parlait de nouveau, Sauron détourna le regard du ver pour contempler, presque avec adoration, la gigantesque stature du Tout-Puissant.

La première mission fut confiée au Balrog qui hurla son consentement et son obéissance à en faire trembler tout le hall de la forteresse. Puis il le vit user d’une manière bien trop ostentatoire à son goût de ses dons pour l’ombre et la flamme. Cependant de son côté, Sauron ne bougea pas, bien trop dans l’expectative de se voir confier la seconde mission mais là encore, il dut faire preuve de patience car son moment n’était pas encore venu. La seconde mission échouait au ver qui allait devoir transformer les terres de l’est en une mer de feu et de désolation. Sauron l’observa bouger sa longue carcasse écœurante de sorte à retourner d’où il était apparu, se faufilant à travers couloirs et tunnels. Et même de là où il se trouvait, il entendait les Orques scander son nom. Un jour, on scanderait le sien et ce ne sera pas uniquement les loup-garous ou les Orques qui le feront. A leurs voix se joindraient celles des nains dans leurs montagnes, des hommes dans leurs champs et leurs citadelles mais aussi celles des elfes dans leurs forêts. Tous le craindront…En tout cas bien plus que cette immondice rampante qui s’en allait vers sa destinée, à l’Est. Enfin, c’est à lui qu’Il s’adressa et à cet instant précis, tout disparu pour Sauron. La présence de Gothmog et de ses flammes, l’air encore nauséabond et visqueux laissé par celle de Glaurung, dans son sillage. Il n’y avait plus rien autour et avec lui, plus rien d’autre que la présence du Noir Ennemi et de sa voix envoûtante et autoritaire. S’entendre qualifier de son « ombre » était sans nul doute le meilleur compliment qu’il puisse lui faire. Être l’ombre d’une divinité ; c’était LUI et aucun autre de ses pourtant nombreux serviteurs. Mais voilà que les premiers mots de Morgoth lui furent difficiles à entendre.

Accorde-toi à mes autres serviteurs. Meurtri le dos de nos ennemis quand ils feront face aux balrogs et aux dragons.

Ainsi dont, Morgoth lui ordonnait de passer derrière ? De nettoyer sur leur passage en quelque sorte ? Est-ce là toute l’estime que Morgoth a pour son ombre ?! Mais ce n’était pas tout et Sauron le comprit en le voyant sourire. Rares sont ceux qui purent constater pareil rictus sur le visage de Morgoth mais lui en faisait partie. Son sourire fut communicatif et, bien qu’il ne goûtait guère aux premiers propos du Maître, le simple fait de le voir sourire lui arracha à son tour un sourire similaire, comme s’il y avait autre chose de dissimuler sous cette tâche d’apparence peu valorisante pour son Premier Lieutenant :

Fais mieux qu’eux. Quand ils auront détruit des murs, toi, tu auras détruit l’espoir des enfants d’Eru.

Ainsi non, il ne nettoierait pas sur le passage des armées que mèneraient Glaurung et Gothmog. Il serait le coup fatal, la dernière ombre qui n’apporte rien d’autre que la mort avec elle. Qu’ils détruisent donc les fortifications de pierres et de bois des cités visées par le Maître ; lui, en revanche, aura les mains rouges du sang des enfants d’Illuvatar. La vision que lui offrit Morgoth en était presque jouissive et il ne put s’empêcher de murmurer un léger « Oui… » montrant qu’il comprenait et qu’il savait ce qu’il lui restait à faire.

Tu pourras semer le chaos à l’est. Tes armées, eux, arracheront l’ouest aux Elfes.

Il avait ses ordres et ils n’étaient ni discutables ni questionnables. Morgoth n’attendait qu’une chose à présent ; leur mise en œuvre et leur succès. A nouveau, Sauron s’inclina devant son Maître :

Leur sang recouvrira leur terre et se déversera dans leurs eaux. Aucun prisonnier ne sera fait. Ils se battront et mourront car tel est leur destin tout comme le miens est de vous servir.

Puis il se redressa et rajouta : Ni mes légions, ni moi, ne faillerons, mon Seigneur.

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